samedi 30 août 2014

Lundi 1 septembre 2014 sortie Casino de Montréal


Départ du pavillon Gérard-Morin vers 15h40 et de chez Pasquier vers 16h00 pour le Casino de Montréal.

Départ du Casino vers 21h00 pour le retour.

À noter que la carte de la FADOQ n’est pas obligatoire mais les participants doivent avoir 18 ans et plus.

Le coût est de 10$ par personne pour le transport.

 Pour info: Jean-Denis Lajoie 450 348-7102


Parlons régime


Ma vie de patient dans un CHSLD


Voici un texte qui porte à réfléchir et qui est malheureusement la triste réalité
J’espère ne pas en arriver là...   MOI AUSSI...   

Jean Bottari est préposé aux bénéficiaires à l'hôpital Marie-Clarac, à Montréal-Nord. En se mettant dans la peau d'un vieillard paralysé, l'auteur dénonce à travers son récit les conditions de vie dans les CHSLD.

 
Il est 6 h du matin. Comme à chaque jour, à cette même heure, ma préposée préférée me caresse le bras et me réveille en douceur. J'ouvre les yeux et aperçois son beau et sincère sourire. Je suis content de la voir, car c'est elle la plus gentille et elle est là cinq nuits par semaine en plus.

 
Elle me déshabille et commence à me laver dans mon lit à la débarbouillette. Mais je n'ai pas de bain aujourd'hui? Mais non, vous savez bien que ce n'est qu'une fois par semaine, me dit-elle. Oh oui je sais, mais c'est quand alors? La désolation visible dans son regard, elle compte les jours et me dit: c'est dans 4 jours.

Bon, on enlève la couche, monsieur. Oh, mais vous êtes pas mal souillé ce matin! Ben, tu sais comme moi que les couches sont comptées. Des fois les préposés les prennent à d'autres patients qui en ont moins besoin que moi, mais il semble que cette nuit tout le monde a utilisé son quota à cause de la gastro. Elle me lave et me crème les fesses et les parties, car j'ai des rougeurs, m'enfile une couche propre et mon beau pyjama bleu que ma femme m'a donné.

Ma femme? Oh elle est partie pour un monde meilleur comme on dit, il y a trois ans. Elle me manque beaucoup. Nous avons passé cinq décennies ensemble. Suite à mon AVC, elle s'est occupée de moi durant cinq ans. Mais là, elle est morte. C'est pour cela que je me retrouve ici, dans ce CHSLD. Elle est décédée subitement. Son cœur a flanché. Elle était épuisée la pauvre. Jeune, je travaillais beaucoup, même le samedi. Elle aura donc élevé nos trois enfants pratiquement seule. Des fois, je me sens coupable de ne pas avoir été présent plus souvent. Mais comme me disait mon épouse: «Tu n'avais pas le choix de travailler autant. Il fallait bien les nourrir ces enfants-là!»

Je n'en parle pas souvent, mais je me demande pourquoi mes deux garçons et ma fille ne viennent pas me visiter de façon régulière. Que leur ai-je donc fait? Je crois qu'ils m'en veulent pour la mort de leur maman chérie. Si elle ne m'avait pas consacré toutes ces heures, ces mois, ces années, peut-être serait-elle toujours parmi nous, qui sait?

Et voilà! Ma préposée est prête pour mon lever. Elle me tourne d'un côté puis de l'autre afin d'installer la toile. Oui vous savez cette toile qui sera attachée avec des chaînes à cet appareil, le lève-personne qui est installé au plafond. Elle n'a pas le choix, car elle est seule dans ma section et j'ai une jambe paralysée et l'autre ne me porte plus depuis deux ans. Me voilà donc suspendu au-dessus de mon lit. Deux minutes plus tard, je suis assis dans mon fauteuil roulant.

Ma préposée me quitte. Elle doit aider trois autres patients avant de quitter à 8 h. Fidèle à ses habitudes elle me prend la main et m'embrasse sur le front.

Bon, l'heure du déjeuner est arrivée. Un homme que je ne connais pas entre dans ma chambre en disant: «On va à la cafétéria!» Il ne se présente pas, n'a pas de sourire et me parle fort. Je ne suis pourtant pas sourd! Je regarde sa carte d'identité. C'est un préposé qui nous arrive d'une agence de placement. Pas encore un autre! Je ne comprends pas comment ce foutu CHSLD est organisé. Jour, soir et nuit nous avons souvent des préposés d'agence, mais rarement les mêmes. J'ai déjà posé cette question à la directrice que je n'ai vu que deux ou trois fois depuis que je suis ici. Elle m'a répondu que le centre a beaucoup de difficulté à retenir son personnel. Je me souviens de lui avoir répondu qu'elle pourrait facilement congédier une dizaine d'employés qui ne sont pas heureux dans ce métier, mais qu'elle devrait en embaucher au moins une vingtaine de plus, car les «bons» sont débordés et à bout de souffle. Comme seule réponse, elle m'a fait un petit sourire en coin. Après tout je ne suis qu'un vieux bonhomme. Elle sait pourtant que j'ai administré de nombreuses compagnies et géré plusieurs centaines d'employés.

Me voilà rendu à la cafétéria où mon déjeuner m'attend. Mon café et mon eau sont épaissis, car depuis mon AVC j'ai des problèmes à avaler. C'est comme si vous ajoutiez de la fécule de maïs à votre café à chaque matin. On s'habitue j'imagine, mais ce n'est pas encore le cas pour moi!

Après ce succulent (!?) repas, mon préposé qui passe plus de temps sur son téléphone intelligent qu'auprès des patients me conduit à la salle communautaire. En roulant devant la salle de bain, je lui demande s'il pourrait m'aider à aller à la toilette. «Mais vous avez une couche!», me répond-il en continuant à me pousser vers la salle. Je tente tant bien que mal de me retenir, mais j'en suis incapable. Je fais dans ma couche. Me voilà donc assis pour une partie de la journée dans mes selles et dans mon urine!

 
Après avoir joué au bingo et écouté les deux mêmes «vieilles» qui chantent chaque matin, on va dîner. Ensuite, mon pas très souriant ami me conduit à ma chambre à ma demande, car j'ai besoin de faire une sieste. Je lui explique comment fonctionne le lève-personne, car il n'en a aucune espèce d'idée. Une fois couché dans mon lit, je sens que j'ai des selles jusque dans mon dos.

Je tourne d'un côté puis de l'autre, mon nouvel ami me lave et me crème. Honnêtement il a bien fait cela et je l'en remercie.

Je vous épargne le reste de la journée, car c'est toujours pareil. Toujours la même routine, jour après jour après jour.

 
Au fait, savez- vous pourquoi on qualifie ces endroits comme étant des milieux de vie? Ma vie avant d'arriver en CHSLD ne ressemblait en rien à ces journées routinières et ennuyantes. Je me lavais jusqu'à deux fois par jour. Ici, si je suis chanceux, et s'il n'y a pas manque de personnel, c'est un bain par semaine. Les autres jours, c'est face, aisselles, fesses et mes parties. Je me demande si la directrice, ou encore le ministre de la Santé, ou tout autre élu se lave à la débarbouillette!

Combien de temps me reste-t-il à vivre? Je devrais plutôt dire à vivre ainsi! Bof! Mais qui suis-je donc pour me plaindre? Rien qu'un p'tit vieux. Avant d'être vieux par contre, j'ai contribué à ma façon à bâtir la société dans laquelle vous qui lisez ce texte vivez aujourd'hui. Pas parfaite notre société, certes. Mais pouvons-nous la rendre meilleure? Oui, mais il faut y mettre énergies et efforts et le faire tous et toutes ensemble.

 
En y réfléchissant bien, je crois que chacun d'entre nous est bien lorsque ça ne brasse pas trop. Les vieux comme moi qui sont parqués ne dérangent personne. Nous sommes juste un peu encombrants, mais je vous assure que nous finirons tous par mourir un jour.

J'ai bien hâte de revoir ma gentille préposée à minuit. Je ne m'endors pas tant que je ne lui ai pas parlé, car voyez-vous, même dans ces endroits, il y a de bonnes personnes qui sont là pour les bonnes raisons. On dit d'elles qu'elles ont la vocation. Si seulement nos élus savaient à quel point ces personnes sont dévouées et compatissantes. Ils cesseraient probablement d'embaucher des firmes qui minutent chacune de leurs interventions. Après tout, ce n'est pas une chaîne de montage ici!

Bon, assez chialé pour aujourd'hui. Je continue ma journée en pensant à mon épouse et au temps où, comme vous, je ne me préoccupais pas du sort des vieux!

Semaine 36 – Du 2 septembre au 8 septembre 2014


Septembre 2014


Mardi 2

Mercredi 3
Michel Malo
Jeudi 4
Lise Forget
Vendredi 5
Doris Bonneau
Samedi 6
Nicole Goyette
Micheline Jalbert
Dimanche 7

Lundi 8
Yvon G, Aube
Micheline Laplante
Jean Rivoallan

dimanche 24 août 2014

Activités


La période des vacances est sur le point de se terminer, avez-vous songé à laquelle des activités que vous allez participer ?

JEU DE QUILLES


À 19h00, début 4 septembre 2014 et fin le 18 décembre 2014



VIACTIVE


À 10h00 , début 8 septembre 2014 et fin le 15 décembre 2014



JEUX DE CARTES


À 13h00, début 8 septembre 2014 et fin le 15 décembre 2014



BASEBALL-POCHES


À 13h00, début le 10 septembre 2014 et fin le 17 décembre 2014



PÉTANQUE ATOUT



À 13h00, début le 11 septembre 2014 et fin le 18 décembre 2014



COURS DE DANSE EN LIGNE


À 13h00, début le 12 septembre 2014 fin le 14 novembre 2014








Voyage Chéribour 4,5 et 6 août 2014





Vous trouverez en cliquant ici quelques photos prises par notre ami Jean-Louis Béliveau lors du voyage à l'hôtel Chéribourg au début du mois d'août

Sortie Casino de Montréal lundi 1 septembre 2014



Départ du pavillon Gérard-Morin vers 15h40 et de chez Pasquier vers 16h00 pour le Casino de Montréal.

Départ du Casino vers 21h00 pour le retour.

À noter que la carte de la FADOQ n’est pas obligatoire mais les participants doivent avoir 18 ans et plus.

Le coût est de 10$ par personne pour le transport.


 Pour info: Jean-Denis Lajoie 450 348-7102

Message savoureux de Boucar

Voici un très beau texte de Boucar qui sait nous remettre les 2 pieds bien ancrés dans le sol. Oui, quelle sagesse!!! 
Tendre la main au voisin.

Mon père est un analphabète amoureux des vaches. Il les surnomme affectueusement «
les dieux au museau humide». Mener ses animaux brouter dans les pâturages a toujours été pour lui une source de plénitude. Aujourd’hui, papa n’est plus capable de se déplacer. Il y a quelques années, il s’est fait amputer le pied droit à cause d’une infection.
Quand j’ai appris la nouvelle, je l’ai appelé de mon bungalow à Longueuil. J’anticipais un immense découragement, mais, à mon grand soulagement, à l’autre bout du fil papa m’a dit
: «Boucar, pour un inconditionnel des bovidés comme moi, finir sa vie avec un sabot est une forme de bénédiction. De toute façon, après 75 ans passés en Afrique, oùl’espérance de vie dépasse rarement les 50 hivernages, je ne peux que remercier le Seigneur de m’avoir accordé autant de temps de prolongation.»

Cette sérénité face à la mort reste à mon avis le critère le plus important quand vient le temps d’évaluer si quelqu’un a réussi ou non sa vie. Dans mon ethnie, pendant les rites d’accompagnement des mourants, il y a cette période qu’on appelletagasse, qu’on pourrait traduire par «
vanter les mérites». C’est un temps qu’on prend pour rappeler au malade en fin de vie qu’il peut être fier de son passage sur cette Terre, que son empreinte restera gravée dans son village, comme en témoignent tous ses enfants et petits-enfants rassemblés pour l’occasion.

Mon père a apprivoisé la mort parce qu’il a consacré sa vie à sa communauté, à sa foi et, bien sûr, à ses vaches
! C’est une vieille recette qui a fait ses preuves. Le philosophe grec Épicure ne recommandait-il pas de miser sur les plaisirs gratuits pour amoindrir la souffrance humaine? Si son affirmation est vraie, le culte de la consommation n’est-il pas un obstacle insurmontable pour qui veut voir arriver la mort avec sérénité? Ma grand-mère disait que le bonheur acheté était aussi volatil qu’un pet de lièvre dans une savane ouverte!

Comme biologiste, je crois que l’être humain a hérité d’une insatisfaction génétique qui le prédispose au malheur. Quand l’homme préhistorique dégustait du lièvre, le lendemain, il voulait de la gazelle et le surlendemain, il essayait de chasser le sanglier. C’est pour ça qu’aujourd’hui une maison plus grande, une célébrité croissante ou de l’argent à jeter par les fenêtres n’y changent rien
; notre corps est programmé pour se lasser et demander autre chose. La recherche constante de nou­veauté a contribué au développement de nos capacités cognitives. Mais autrefois génératrice d’intelligence, l’insatisfaction est devenue notre plus grande malédiction.

Dans la physiologie humaine, le circuit du plaisir et celui de la douleur sont souvent couplés. Par exemple, tomber en amour procure beaucoup de bonheur, mais quand un des partenaires se casse sans avertir, le plaisir cède la place à la douleur chez l’autre. Boire de l’alcool procure aussi une certaine plénitude, mais tous les alcooliques vous diront que le prix à payer est atrocement élevé. Ce système de récompense et de punition m’amène à penser qu’il est physiologiquement impossible de réussir sa vie en misant uniquement sur l’argent et la consommation.

Le psychologue David Myers, du Hope College dans le Michigan, a établi que le pouvoir d’achat moyen des Américains avait triplé depuis 1950. Pourtant le nombre d’Américains qui s’estiment heureux est resté inchangé. Bref, au-delà de ce qu’il faut pour combler les besoins de base de la famille que sont manger, se loger et se soigner, la plus-value apportée par le surplus de pognon sur le bonheur est bien faible. Où se cache alors la solution
?

Quand un bébé venait au monde dans mon village, grand-maman lui souhaitait toujours de la santé et de la compassion pour ses semblables. Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle n’ajoutait pas la prospérité et le bonheur dans ses souhaits. Grand-maman m’a répondu
: «Les gens qui veulent atteindre le bonheur par les possessions essaient d’éteindre un feu avec de la paille. En vérité, il y a trois catégories de personnes heureuses de cette façon. Il y a ceux qui ont tout pour être heureux, mais ne le sont pas souvent. Ceux qui cherchent le bonheur et ne le trouvent pas tout le temps. Enfin, il y a ceux qui disent avoir trouvé le bonheur, mais ne le conservent pas longtemps. Le bonheur, c’est regarder en bas pour mieux apprécier ce qu’on a, mais c’est surtout tendre la main à son voisin et partager ses joies et ses larmes, car en vérité, Boucar, si bonheur il y a sur cette Terre, c’est les autres. Alors je ne peux pas souhaiter à un poupon autre chose que de la santé et       de la compassion pour ses semblables. Ce sont les deux ingrédients les plus importants pour réussir sa vie.»
Aujourd’hui, fort des enseignements de ma grand-mère, je peux affirmer que je chemine tranquillement sur la route qui mène à une vie réussie. J’ai une conjointe et des enfants formidables, ainsi qu’une grande famille avec laquelle je partage mes joies, mes peines et le surplus d’argent que la vie m’a généreusement confié. 

Semaine 35 – Du 26 août au 21 septembre 2014



Août/septembre 2014


Mardi 26

Mercredi 27
Pierre Corbeil
Jeudi 28
Gisèle Mayrand
Vendredi 29

Samedi 30
Luc Descelles
Sylvie Bélanger
Dimanche 31

Lundi 1
Jacques Fafard